Nominoë
Né vers 800, au sein d’une haute lignée de Cornouaille, Nominoë est peut-être de la famille du roi Morvan. Nommé comte de Vannes, il exerce en outre, à partir de 831, la fonction de représentant (missus) de Louis Le Pieux sur l’ensemble de la Bretagne.
Nominoë reste, dans un premier temps, fidèle à Charles Le Chauve qui confirme son autorité (ducatus) sur les Bretons en 841. Profitant des querelles entre héritiers de l’empire, il entre en rébellion. Allié à Lambert, ancien comte de Nantes, il bat des armées franques en 843 à Messac puis en 845 à Ballon.
Son autorité politique se heurtant aux évêques dépendant de la métropole de Tours, il organise leur destitution en 849 au cours d’un synode. En guerre ouverte contre le pouvoir, il mène des expéditions militaires en territoire franc. C’est au cours de l’une d’elle qu’il meurt, à Vendôme, le 7 mars 851.
Sa réussite politique qui a unifié les comtés bretons sous une seule autorité pour de nombreux siècles, réussite soutenue par un patriotisme breton conscient de son originalité au sein de l’empire, a justifié le titre de père de la Patrie, « Tad ar Vro », donné à Nominoë par l’historien La Borderie à la fin du XIXe siècle.
Cette sculpture met en exergue la force, l’authenticité et la bienveillance du premier souverain des Bretons, valeurs socles de la culture bretonne au travers des siècles.